Par une superbe fin d’après-midi d’été, 25 personnes se sont retrouvées dans les locaux accueillants de LARC pour évoquer le thème des enjeux du diagnostic.
En dernière minute, notre hôtesse Elise Unternaehrer a dû renoncer à participer à la soirée pour de raisons indépendantes de sa volonté
. Au nom des organisateurs, nous la remercions ainsi que sa
collègue Caroline d’avoir préparé locaux et mis à disposition tout ce qu’il fallait pour nous désaltérer et apprécier, au terme de la rencontre les canapés et les cakes réalisés par les ateliers de Pinos et de l’UAP. Merci à tous.
Groupe bleu clair
o L’annonce du diagnostic est toujours pesante et peut effrayer.
o Avec le temps, il y a une évolution du regard face à la maladie et au diagnostic. On apprend à
se connaître, à choisir des loisirs qui nous font du bien ; il est important de ne pas se
comparer
o Le diagnostic peut apporter des explications aux problématiques, il soulage, il a un côté
salvateur pour la personne concernée comme pour la famille.
o Quand le diagnostic tombe, se posent beaucoup de questions : comment se projeter, quel
sera l’avenir, angoisses.
o Une meilleure sensibilisation des autorités, par exemple de la police, est souhaitable, constat
d’un manque de compréhension vis-à-vis des problématiques psychiques
o Sur la base du diagnostic, on peut être classé dans une case, enfermé, stigmatisé
o Un diagnostic ne définit pas une personne, elle est bien autre chose qu’un diagnostic !
Groupe bleu marine
o Recevoir un diagnostic peut être un moment violent selon la manière dont il est communiqué
o Témoignage d’une situation où le diagnostic est refusé par la personne concernée, avec
désaccord sur la médication ; se sentir insulté, jugé, humilié, être en colère
o Je ne suis pas un diagnostic !!
o Le diagnostic peut être mis en doute : arrêt de la médication, rechute, puis acceptation de la
médication qui aide. Parcours facilité par le soutien et l’acceptation de la famille.
o A contrario, le diagnostic a soulagé et éclairé ce qui avait été vécu précédemment et n’avait
pas été compris ; dans ce cas, la personne qualifie son psychiatre de très bon
o Le diagnostic permet une prise en charge appropriée : Médication et psychothérapie
adaptées qui permettent d’avancer
o La manière dont le diagnostic est communiqué est primordiale ; peut tomber abruptement,
ressenti comme violent ou a contrario, progressivement, par touche, dans la durée.
o Importance d’une communication claire avec des explications à la personne concernée et aux
proches
o Ne pas avoir de diagnostic peut aussi être une souffrance
Groupe rose
Résumé succinct des échanges dont la richesse est soulignée.
o Le diagnostic doit servir et non stigmatiser
o Un partenariat triangulaire entre la personne concernée, les proches et les professionnels
doit déboucher sur une meilleure connaissance de la maladie, l’obtention d’explications plus
simples de la part des professionnels. L’acceptation du diagnostic en est facilitée.
o Le diagnostic ne doit pas être ressenti comme une condamnation. On n’y peut rien, le
rétablissement est possible, ne jamais perdre l’ESPOIR, il est toujours là.
► Luc prend la parole pour clôturer la soirée.
Le diagnostic comprend deux facettes : celle qui enferme, qui stigmatise, qui fait peur
Celle qui libère, qui explique
La manière dont le diagnostic est amené, imposé, suggéré détermine plus ou moins le degré de son
acceptation, d’où le rôle très important des professionnels dans la pose du verdict.
Dans un monde idéal, vivre sans diagnostic serait super, mais le diagnostic est obligatoire pour
bénéficier d’une rente AI.
► Il laisse le dernier mot à Elise qui a écrit
« Les uns se sentent reconnus par ces mots qui soulagent, qui expliquent qui légitiment, alors que
d’autres se sentent enfermés par ces mots qui réduisent, qui cloisonnent.
Le diagnostic peut mettre des années avant d’être posé, parfois il y a des erreurs de diagnostic, deschangements.
Le diagnostic médical soulève avec lui un faisceau d’enjeux majeurs ayant trait à l’identité du atient, à la perception par les proches, à l’accompagnement médical et à la reconnaissance par les
assurances, pour ne citer que ceux-ci. »
MERCI À TOUTES ET À TOUS DE VOTRE PRÉSENCE, VOTRE ÉCOUTE ET VOTRE PARTICIPATION