Malgré ma formation de médecin, pendant longtemps je ne voulais pas accepter le diagnostic de la maladie de mon fils: des troubles schizo-affectifs.
En effet, je cherchais tous les éléments qui pouvaient parler contre cette maladie et je cherchais à l'activer, à mobiliser ses ressources, à le stimuler, à faire de l'activité physique...et chaque fois c'était l'échec, la rechute, le retour à la clinique. Il a fallu beaucoup de temps pour comprendre, accepter et changer d'attitude à son égard: plus de tolérance, moins d'exigences, moins de stress.
Et en faisant le "deuil" des projets de vie et en mettant comme but premier la diminution de sa souffrance, il nous a permis, à nous les parents et à lui mon fils de retrouver la sérénité et un mode de vie acceptable et valable.