Conférence du 16.mars 2016
par Mme Shyhrete Rexhaj
♦ La schizophrénie une maladie sans espoir et issue ?
♦ Le seul espoir est-il d’éliminer les symptômes qui font souffrir la personne atteinte et son entourage ?
Non, on sait qu’un tiers des personnes guérit après une seule décompensation psychotique et un tiers se stabilise, devient autonome et retrouve une place dans la société, souvent différent de celui d’avant :le rétablissement
Le concept de rétablissement trouve son origine dans des mouvements d’usagers des années 1980 et 1990, qui prônaient la reprise du pouvoir d’agir (empowerment) et la défense des droits. Il désigne un cheminement personnel de la personne pour se réapproprier sa vie et se réinsérer dans la société. Pour les soignants, ce modèle suppose un accompagnement sur le long terme et axé dès le début vers l’autonomie de la personne » (Rétablissement psychom 28.05.15)
Le rétablissement est davantage qu’une absence de symptômes. C’est un processus profond et personnel qui dure toute la vie, dans le but de mener une existence accomplie et intense – que les symptômes perdurent ou non »(Extrait de la brochure Recovery, vers le rétablissement-Pro mente sana)
…et le concept de rétablissement est devenu « un modèle complémentaire qui considère d’avantage le patient comme une personne » et il n’est pas à l’opposer su model médical traditionnel » (interview Prof Ch. Bonsack "Le Temps" 14 mars 2013)
Mme Shyrhete Hasani-Rexhaj, infirmière clinicienne spécialisée et professeure HES, pôle santé mentale et psychiatrie, La Source, Lausanne, est experte dans le domaine du rétablissement. Elle est une étroite collaboratrice du Prof. Charles Bonsack, médecin chef et professeur associé, département de psychiatrie, CHUV, Lausanne, et réalise actuellement son doctorat sur le thème de la collaboration avec les familles dans les phases précoces des troubles psychiques.
► voir aussi Le thème du mois : "Le rétablissement"