"Intervention précoce à domicile"
6 juin 2019 à l'Hôtel de la Balance aaux Breuleux
Par une belle soirée chaude du début d’été la conférence-débat tenue à l'Hôtel de la Balance aux Breuleux- nous remercions l'aubergiste pour l'accueil lors d'une soirée de fermeture- a été fort appréciée par la 50aine de personnes présentes .
Sous la « direction » de Jean-Michel Probst, journaliste à RFJ les quatre intervenants ont présenté la problématique du thème :
« Intervention précoce à domicile »
Une table ronde pour promouvoir le rétablissement et prévenir la rechute dès la sortie de l'hôpital ou au début d'un arrêt de travail prolongé
Thème développé sous 4quatre angles différents et de façon agréable, parfois ludique :
- M, Marcel Humair : Il nous parle de son vécu et parcours de vie et de l’importance, voir la nécessité d’un suivi à domicile par un(e) infirmier(ère) spécialisé(e) en psychiatrie dès la sortie d’un séjour en milieu psychiatrique, ou lors des premier signes qui laissent entrevoir une détresse psychique importante avec une probable incapacité de travail prolongée. Les bénéfices d’une telle approche sont indéniables et reconnues !
- Dr François Héritier, médecin de famille de longue date et vice-président de l’association des médecins de famille et de l’enfance présente avec brio le rôle du médecin de famille comme premier intervenant dans la prise en charge de situations de crise et l’appui important d’un(e) infirmier(ère) spécialisé(e) dans une intervention précoce. Il souligne aussi la nécessité d’un engagement politique pour soutenir une amélioration de l’information et de la reconnaissance d’une telle approche.
- Dr Duc Lè Quang, psychiatre à la Clinique « Le Noirmont » met en lumière la différence de concept et prise en charge entre le stationnaire et l’ambulatoire en utilisant comme « support » la fable du « Capuchon rouge et le loup » : une façon ludique et originale de montrer les différences , mais aussi la nécessité d’une vraie coordination efficace.
- M Stephan Lendais : infirmier spécialisé indépendant nous informe de son travail de terrain, notamment dans la prise en charge précoce et des difficultés rencontrées concernant la reconnaissance par le milieu médical et des difficultés administratives et parfois financières. D’autre part il souligne les possibilités concrètes permises par la LaMal .
Il a suivi une discussion nourrie et passionnante en partie dans la fraicheur nocturne du jardin de l’hôtel
La période d’attente jusqu’à la prochaine consultation médicale, parfois après des semaines, soit après une hospitalisation en psychiatrie, soit en ambulatoire lors d’une situation de crise avec arrêt de travail, se transforme souvent en un cauchemar avec danger de décompensation et/ou danger de suicide..
Comment la gérer ? A qui s’adresser pour pouvoir exprimer ses angoisses et ses peurs ?
La présence d’un professionnel de la santé, notamment d’un(e) infirmier(ère) spécialisé(e) qui accompagne à domicile dès le début, en collaboration étroite avec le médecin ou le psychiatre traitant, permet de soutenir le patient durant cette période délicate et d’éviter l’écueil d’une détérioration parfois délétère.
Malheureusement cette possibilité est encore peu utilisée par les médecins de premiers recours et méconnue des personnes souffrantes et de leurs proches.
Voir aussi:
► "Place à la santé mentale en médecine générale" G. Milleret et al. 2014 (article CIRN.unf